Êtes-vous prêt à dire et recevoir un « NON » ?

Peux-tu m’aider ? Oui, bien sûr ! Pourrais-tu t’en occuper ? Oui, avec plaisir ! Serais-tu d’accord de le faire ? Oui, tout de suite ! Voici quelques-unes des réponses qui me venaient spontanément lorsqu’une personne m’interpellait. Vous l’aurez compris, il m’était difficile de dire NON. Tellement la crainte de décevoir, de perdre le lien avec l’autre ou simplement blesser était présente que je n’osais pas clairement dire un mot de trois lettres qui aurait tout changer. Oui, ce mot c’était « NON ».

Dire oui à la personne et non à la demande

Le souhait de faire plaisir à l’autre était si fort que la réflexion n’existait plus. Quelques années plus tard, j’ai compris que lorsque je disais OUI à autrui je disais NON à moi-même. Cette prise de conscience du OUI qui impactait directement mon organisation, mon énergie, et par la même, l’atteinte de mes objectifs m’a permis de dire NON à la demande, mais OUI à la personne. Pour ne pas la blesser (eh oui, le naturel revient au galop), je propose (quand cela est possible) une alternative en fonction des besoins explicites ou implicites de mon interlocuteur.

Lorsque vous dites oui aux autres, faites-en sorte de ne pas dire non à vous-même

– Paulo Coelho

Comment dire NON?

Pour éviter de tomber dans ce piège, il vaut la peine de prendre un instant pour analyser brièvement la situation. Posez-vous par exemple ces questions :

  • Qu’attend-on précisément de moi ?
  • De combien de temps, d’énergie et d’envie est-ce que je dispose ?
  • Qu’est-ce qui pourrait éventuellement en pâtir, si j’accepte la demande ?

À nos propres facteurs psychologiques s’ajoute le fait que les autres s’ingénient à nous rendre le NON difficile. Ils nous ont demandé une faveur, et aimeraient naturellement que nous la leur accordions. Pour cela, ils ont recours à des stratégies pour arracher un OUI de notre part :

  • Inspirer des sentiments de culpabilité
  • Faire du chantage
  • Faire pression
  • Profiter de l’effet de surprise
  • Flatter
  • Jouer sur la pitié

Face à de tels comportements, une seule solution : identifier ces stratégies et les désamorcer. Voyez qui veut quoi de vous, et quels moyens cette personne utilise pour atteindre son but. Prenez le recul nécessaire et identifiez à quelle stratégie recourt votre interlocuteur. Une fois que vous en serez conscient, et après avoir identifié le niveau d’importance et d’urgence de la demande vous pourrez lui répondre de manière aimable, mais ferme, en lui disant par exemple :

« Écoute, je te remercie pour ce mandat que j’effectuerai pour toi avec plaisir. Toutefois, je n’arriverai pas à dégager le temps nécessaire pour te rendre ce service dans le délai que tu me donnes. J’ai plusieurs tâches importantes telles que : X, Y, Z, que je dois effectuer encore aujourd’hui. Je reste à ta disposition pour d’autres mandats ».

La fermeté tout en douceur

L’important, lorsqu’on dit NON, est d’être ferme, mais en douceur. Si vous ne souhaitez pas accorder une faveur demandée, il vous faut le dire clairement. Le faire en prenant des gants, en étant aimable, de sorte que le refus ne blesse pas. Refuser de rendre un service ne fera pas de vous une mauvaise personne. Personne ne peut être constamment à disposition des autres. On se fait facilement reprocher d’être égoïste, mais veiller à son bien-être n’est pas faire preuve d’égoïsme, c’est une saine manière de se préserver durablement. Êtes-vous d’accord ? Oui ou Non ?

Et vous ? Quelle est votre réaction lorsque l’on vous refuse quelque chose ? Acceptez-vous le NON ou avez-vous tendance à vouloir convaincre l’autre ? Trouvez-vous normal que les autres ne satisfassent pas toujours vos désirs, vous sentez-vous blessé ?

Pour recevoir un NON, d’abord ne le prenez pas personnellement. Prenez le temps de respirer, et ensuite clarifiez les raisons du NON à votre demande. Rappelez-vous, qu’un vrai NON et plus précieux qu’un faux OUI. Alors, vous sentez-vous prêt à dire ou recevoir un NON ? Oui ou Non ?

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